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Art-thérapie

Et non! Ce n’est PAS une thérapie réservée aux artistes professionnel-les ou aux gens qui sont bons en dessin, ni l’utilisation d’une image comme boule de cristal permettant l’art-thérapeute d’analyser instantanément l’état de l’individu !

Ce n’est pas non plus le fait de colorier dans un livre dont le titre indique « Art-Thérapie », même si cela peut effectivement être apaisant et relaxant, ou encore stimuler certaines de nos capacités cognitives. Ces bienfaits de la création artistique peuvent donc posséder certaines vertus thérapeutiques, mais l’art-thérapie implique un processus supplémentaire…

Tout comme la psychothérapie, l’art-thérapie implique un processus de changement afin d’améliorer son fonctionnement et son sentiment de bien-être. La grande différence, c’est que l’art-thérapie va en plus intégrer la création artistique afin d’aborder les difficultés vécues. Cela pourrait être comparable à ajouter une chaise supplémentaire à la psychothérapie conventionnelle, et dans cette chaise on y place le processus de création artistique. L’art-thérapie va donc favoriser l’expression et la réflexion par rapport à soi, mais aussi par rapport à l’image crée via le dessin, la peinture, la sculpture, le collage ou le jeu.

L’art-thérapie est à cet effet une spécialité toujours en émergence dans le domaine de la santé mentale, et les individus qui la pratiquent ont au préalable acquis des connaissances universitaires en psychologie et en arts visuels avant d’entamer des études universitaires de deuxième cycle qui mènent au titre d’art-thérapeute. Donc, bien que ce titre ne soit pas réglementé partout de la même façon, l’art-thérapie ne peut pas être pratiquée par qui le veut bien.

L’art-thérapie met ainsi l’emphase sur la créativité – la capacité à voir différemment et à trouver plusieurs solutions à une situation- et l’impact de cette créativité sur notre capacité à s’adapter sainement dans la vie, face à une situation plus difficile.

L’efficacité de l’art-thérapie tend ainsi à être de plus en plus démontrée, principalement grâce aux neurosciences, qui étudient les activités du cerveau.

En effet, cette approche thérapeutique particulière sollicite directement la sphère visuelle non-verbale et le système limbique, le centre des émotions, grâce à la création artistique. Lorsque l’individu met des mots autour de cette image, il active alors le néocortex, le centre du langage, de la planification et de l’organisation des cognitions. La connexion entre ces deux zones cérébrales est souvent affectée chez les victimes de traumas sévères : il leur semble impossible mettre des mots sur cette expérience négative, mais tous les impacts négatifs sont ressentis. Ainsi, l’art-thérapie favorise la reconnexion entre le système et le néocortex chez les individus ayant vécu certains traumatismes.